Humiliation dans un ascenseur

Photo de la couverture du roman graphique Goodbye Ceausescu sur le bureau de Monsieur Chatellier

L’un dans l’autre, on ne peut pas dire que je voyage beaucoup.
Surtout si on tient compte de mes activités professionnelles dans une société internationale et de la localisation de mes équipes qui sont pour la plupart dans les pays de l’Europe de l’Est comme la Roumanie ou la Moldavie.

Bon an, mal an (un combo d’expressions de baby boomer dis donc !), je dois m’y déplacer deux ou trois fois par an. Merci le Covid pour la généralisation des visios (et c’est bien tout ce pour quoi je le remercie, je vous rassure).

Il y a quelques semaines alors que j’étais à Cluj-Napoca, le jour de mon retour en France. À l’aube je monte dans l’ascenseur de mon hôtel pour rejoindre mes compagnons de voyage et prendre un taxi pour l’aéroport.

En pleine descente, physique mais pas que tellement il était tôt, la porte s’ouvre au 3ème et un gars entre. “Hi” que je lui fais de mon plus bel anglais. Et là le type me dit : “Vous êtes français non” ?

Quelle humiliation.
Je prononce un mot de deux lettres, et ce Belge (oui il s’avère qu’il était Belge), me rabaisse, me plaque au sol en deux secondes et détruit toute la confiance accumulée par des décennies de pratique du language universel des ascenseurs d’hôtels. Les gens ne se rendent pas compte du mal qu’ils font.

Dans le lobby, le cuistre a eu l’outrecuidance de me demander si je voulais partager un taxi pour l’aéroport. Lui dire “Non, je pars avec mes compagnons” a collé un pansement sur la blessure qu’il venait de m’infliger, ce rustre !

PS : Pour voyager de votre canapé, je vous recommande Goodbye Ceaucescu édité chez Les édidtions Steinkis de @romaindutter , ça m’a passionné ! Merci pour le cadeau à mon camarade Moïse, un chouette éditeur de BD et romans graphiques qu’il est !

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